Film « Je reviendrai là-bas », un hommage à « celui qui a chanté la Tunisie comme personne »

Sorti en février 2023, le premier film documentaire du jeune réalisateur Yassine Redissi est le fruit de 7 ans de travail et de recherches sur le parcours de l’auteur-compositeur-interprète franco-tunisien Henri Tibi.
Lors de son interview, Yassine Redissi a mentionné que le film est un « home made », autoproduit et fait avec très peu de moyens. Notant que même quelques plans dans le film ont été faits par téléphone.
Il a ajouté : « Avec ce film, je souhaite rectifier l’injustice de l’histoire. Henri avait un amour fou pour la Tunisie et pour La Goulette ». Constatant que la réussite du film revient à son universalité.
Redissi a exprimé le fait que son film « Je reviendrai là-bas », est un film à contre-courant, qui raconte la solidarité, la tolérance et le vivre-ensemble dans des circonstances qui démontrent le contraire, en rebondissant sur les dernières vagues de racisme contre les Subsahariens en Tunisie.
Il a noté que ce travail est une tentative de transmission de la mémoire, qui prend la forme d’une sorte d’engagement, autre que les manifestations ou l’engagement dans la société civile. En ouvrant la parenthèse de la situation actuelle du cinéma en Tunisie, Yassine Redissi a revendiqué la question de la réglementation du secteur des métiers du cinéma et de l’industrie culturelle en général, exprimant que c’est une nécessité.
Et a également soulevé les difficultés de production en Tunisie qui poussent la majorité des techniciens du monde du cinéma à quitter le pays. « Je revindrai là-bas », « Narjaalek », tournera à partir du mois de mai à Paris.
Emna Soltani