Diplomatie!
D'abord, les enjeux de l'économie internationale sont, tout le temps, tributaires des rapports de forces manifestement influents.
Ensuite, derrière cette interdépendance économique, il y a normalement une approche politico-culturelle explicite qui dessine toute initiative internationalisée, généralement constante, et des fois ponctuelle, selon le concours des circonstances.
Sur le plan politique, on parle des alliances ou des coalitions ou des axes ou des blocs stratégiques qui orchestrent des positions bilatérales ou multilatérales définies par rapport à des conflits latents ou déclarés internationaux, voire intra-nationaux.
Cela fait partie d'une "ingénierie diplomatique" évolutive et réactionnaire. À concevoir de manière très vigilante.
Ainsi, se positionner devient une ultime "réaction souveraine". Il s'agit d'un "triangle d'or" basé sur (i) des objectifs escomptés, (ii) des moyens financiers à l'appui et, (iii) une "communication politique" fluide, stable et responsable.
Cependant, le "processus diplomatique" se déclenche pour mettre en œuvre non seulement une politique stratégique déterminée et déterminante, mais aussi une intervention politico-économique bien cadrée dans ses dimensions géopolitiques et par rapport aux différents impacts urgents et lointains.
Des fois, on favorise une intervention militaire plus ou moins contextualisée !
La diplomatie se réfère alors à des repères fixés quant aux choix stratégiques alliés (liés aux organisations internationales, aux bailleurs de fonds,...) et aux priorités souveraines institutionnelles (inhérentes aux conventions internationales, aux standards diplomatiques, aux partenariats, aux protocoles d'accords,...).
La diplomatie se fonde également sur des options nettement économiques et financières, soient-elles réactives suivant l'environnement géo-historique immédiat.
Dans les relations internationales, les frontières limitrophes constituent un "fait générateur" ou un "acte provocateur", où l'information plurielle et (relativement) fiable apparaît comme une variable d'acuité et/ou un paramètre d'aide à la décision dans l'analyse des situations sécuritaires et économiques. Une décision à prendre aux moments opportuns...
Certes, les décideurs diplomatiques ne peuvent jamais gagner leur pari s'ils ne se font pas assister par une "feuille de route" solide, claire et communiquée concernant la politique générale à suivre, à l'occasion des questionnements internationaux stratégiques.
Dans tout ça, il y a des règles coutumières reconnues et des principes culturels "souverains" qui définissent le "comportement diplomatique".
Le diplomate, au sens large du terme, devrait se doter (i) d'un background cognitif riche en relations internationales, et aussi (ii) d'une technicité communicationnelle variée. Ces conditions dépendent justement de la philosophie de la politique internationale (vision, finalité, intérêts souverains suprêmes, ouverture culturelle, enjeux géopolitiques,...).
La diplomatie est alors un chantier illimité dans le temps et dans l'espace. Il suffit de fédérer les lobbies vers l'appropriation d'une méthodologie définie visant l'intérêt suprême de la nation.
La diplomatie n'est qu'une aventure risquée, mais très passionnante pour les "acteurs contemporains", qui sont parfaitement outillés en Histoire, en sciences politiques et économiques et en géographie.
Quant aux "acteurs potentiels", ils se trouveront contraints de résoudre des équations complexes et compliquées. À deviner !...
Hichem Elloumi - 26 décembre 2019