opinion : Le désarroi des chasseurs de diplôme

Contacter une personne non qualifiée pour se livrer et délivrer un peu de soi et des sujets de sa vie constitue pour moi une situation critique qui peut avoir des effets trop graves sur la personne en question. J'avertis pour mettre en garde contre ces nouvelles tendances et ces pratiques trop dangereuses.
Le problème des pseudos devient grave et plus dangereux même à l'échelle de l'université surtout quand on voit que certains étudiants, par excès de zèle ou par séduction, prétendent l'obtention d'un diplôme de doctorat en psychologie lors d'une soutenance de thèse en staps avec un jury de non spécialistes (en psychologie et en pédagogie) . C'est vraiment le désarroi des chasseurs de diplôme. Quels que soient les alibis qui ont poussé cette jeune docteure en staps à construire et se prétendre à une pseudo identité, il me semble que ce phénomène (de déni de sa réalité scientifique et de l'adoption d'une identité séductrice mais illusoire) témoigne que l'université tunisienne serait peut être entrée dans l'ere des charlatans et des pseudos !?
Par ailleurs, il est utile de rappeler que seule la faculté des sciences humaines et sociale de Tunis est habilitée pour l'octroi des diplômes en psychologie et en éducation suivant des textes et des lois très précis et fortement respectés. Par la même occasion je déplore l'absence de ces diplômes prestigieux et à forte employabilite à l 'université de sfax. Jusqu'à quand cette absence ? N'est il pas temps pour notre prestigieuse université de s'engager dans un processus de rénovation pédagogique et universitaire ?
Pr Mourad Bahloul Professeur en psychologie de l'éducation, expert auprès de l'union européenne
Par Pr Mourad Bahloul